mercredi 24 février 2010

Il est 5 heures du mat, Delhi s'éveille...

Nous savons dès nos premiers pas dans le hall de l'aéroport que cette Inde tant imaginée allait nous surprendre, une impression forte se diffuse en nous, nous percevons que notre réalité va changer....
Nous suivons la foule après avoir pré-payé notre taxi, il faut donner l'adresse de l'hôtel, notre nom, ce qui permet d'éviter toutes arnaques. Un homme tient à nous accompagner dans nos démarches, nous n'avons pas besoin de lui jusqu'ici c'est assez simple. L' homme se montre si prévenant qu'il monte dans le taxi, alors s'en est trop pour moi, je suis fatiguée et je ne veux pas qu'on me raconte des histoires à dormir debout, je veux un lit. Je refuse de monter dans le taxi si le bodyguard reste. A voir ma tête, il a compris que c'était pas la peine d'insister et que nous n'avions pas besoin de compagnie. Je me détends, nous pouvons démarrer.

Nous traversons la ville dans un vieux tacot roulant. Au bout de quelques kilomètres, le chauffeur s'arrête sur la double voie au milieu de nulle part, nous explique que sa journée est finit, et qu'on vient le remplacer. Quelques minutes plus tard, un homme sort de l'obscurité de ce qui semblait être un terrain vague. Nous, on est scotché sur la banquette arrière, halluciné et avec les yeux grands ouverts soupçonneux. La suite, se passe bien. On traverse la ville de nuit, c'est calme, c'est frais, c'est chouette. Nous distinguons des immenses statues qui nous regardent de hauts, ce sont les Dieux. Les allées sont désertes, la ville est éteinte. Nous nous dirigeons vers le quartier de Paharganj. Les rues sont étroites et poussiéreuses, avec des enseignes d'hôtel partout, elles se ressemblent toutes. Et ce qui devait arriver arriva. Notre chauffeur de taxi se perd, demande son chemin... Et nous propose finalement, de nous arrêter dans ces fameuses Offices du Tourisme ouvertes toutes la nuit, qui ne sont en faites que des agences de voyages. Nous acceptons. 1ère erreur.

Très vite, le mec de l'agence se propose d'appeler notre hôtel. 2ième erreur.
Me passe le téléphone pour entendre dire que l'hôtel est complet.

Et là, bien gentiment, il nous propose un hôtel très bien pour exactement notre budget et qui plus est, juste à côté.
Fatigués et voulant aller nous coucher, nous acceptons sa proposition... 3ième erreur.

Voici donc en quelques minutes, comment nous nous sommes fait avoir, malgré l'encadré en gras du Lonely Planet parlant de ces pratiques, ainsi que les mises en garde d'autres voyageurs, je pense notamment à Aude&Laurent et leur hôtel qui avait brulé.

Finalement, notre escroc avec son amabilité habituelle, nous emmène dans à l'hôtel Prince avec son 4x4, car le taxi ne savait pas où il se trouvait (au coin de la rue!) et lui donne son pourboire mérité.

Après inspection de la chambre, nous acceptons encore une fois, mais en nous promettant de changer dès le lendemain (ou tout du moins après notre sieste matinal). Il est 08 heures.

Nous nous réveillons, il est 13H00.
Nous avons le comité d'accueil à la réception. Il est trop tard pour un check-out, l'hôtel nous convient, on veut profiter du reste de la journée. On nous dépose à un restaurant qui payait pas de mine, au sous-sol d'un immeuble qui se révèle être très bien. On se délecte de notre premier festin indien au menu Lassi (à tomber par terre!), des nans (rien à voir avec ceux de Paris!), des plats indiens dont on ne saurait plus vous redire les noms mais qui se présentaient comme une soupe, des petits plats de légumes cuisinés différemment l'un avec des noix de cajou, un autre en raita (sorte de yaourt au lait caillé, qui se rapproche du tatziki dans l'apparence! Je sais c'est mal de dire ça, mais Nat me corrigera à la relecture!)( c'est un peu ca en plus coulant et en plus caillé!!), poulet tikka pour Hugo. Nous nous régalons.
La panse bien pleine, nous sortons du resto. Et nous retrouvons, notre fidèle type de l'agence, comme il est sympa, qui nous attend à la sortie tel faisant partie de notre escorte personnel. Nous présente un de ses comparses, pour faire un tour des principaux monuments à voir. Le repos digestif se faisant ressentir, comment refuser son offre si alléchante d'être paisiblement promené à travers Delhi, confortablement installé dans une voiture climatisé (il fait 35° à l'ombre!). Il sait comment si prendre le bougre!

Au final, on met une plombe à cause des embouteillages pour rejoindre le Old Delhi. Le conducteur, qui plus est, fume dans la voiture (On avait arrêté de fumer à cette étape du voyage pour des raisons mystiques surement, mais aussi pour des raisons concrètes telles que la chaleur, la pollution, la poussière!). Une fois arrivé, le conducteur se gare et nous fait comprendre qu'il nous attendra jusqu'à la fin de la journée, car il y a beaucoup à faire rien que dans ce quartier, en gros qu'on avait pas besoin de lui!
Nous nous dirigeons donc vers une des plus grandes mosquées du nom de Jama Masjid, en venant nous traversons une place face à la mosquée qui tient lieu de Cour des Miracles. Le concentré de misère qui s'y trouve nous met mal à l'aise pour un premier face à face avec cette pauvreté dans ce qu'elle a de plus visible. Nous atteignons finalement la mosquée qui nous laisse un peu de marbre.
Nous profitons ensuite de faire un tour dans les bazars environnants qui jouxte différents temples.

Retour à l'hôtel.
Lorsque nous souhaitons ressortir, c'est limite si on ne nous l'empêche pas. A grand renfort de: «C'est très dangereux la nuit!». On continue notre chemin. Il nous propose une escorte que nous refusons. Cela devient énervant. On fait les boutiques à la recherche d'un appareil photo, on dine sur le pouce dans la rue, puis l'on revient coucher Hugo. On ressort à la recherche d'Internet, en profitant par là même de faire le tour des hôtels environnants pour quitter le notre qui semble malsain. &nous tombons sur Nazir, patron de son agence de voyage qui nous fais le grand jeu. En nous faisant miroiter tant de belles choses, il aura en tout cas su nous prêter son Internet, chose pour laquelle on était venu taper à sa porte. On a rendez-vous pour le petit déj le lendemain.
On rentre se coucher, on est crevé avec en tête, le dilemme de se faire assister ou non pour la suite de notre voyage.

1 commentaire:

Audrey de l'ABKB a dit…

Ah ah ah ! Bienvenue en Inde ! Comment vous êtes bronzés sur les photos !!! A Paris aussi y a du soleil mais... c'est pas pareil...