dimanche 31 janvier 2010

Nous ne verrons pas Bahariya!

Nous sommes dépaysés dans cette oasis et pensons nous poser quelques jours. Notre hôtel a un jardin luxuriant et nous nous payons le luxe d'un bungalow pour 75 livres, assez cher pour l'endroit mais l'hôtelier, malin, nous a montré le bungalow puis la chambre. Abdu est le café le plus branché de Siwa, tout le monde se retrouve autour du patron qui nous fait pensé au Parrain de Coppola, version égyptienne. Hugo va adoré le poulet pané pommes frites (plat local!) et se faire un ami serveur, nous y viendrons pour les petits dej et les diners.



Ici, aussi, on veut nous vendre le tour des oasis. Nous tentons de leur faire comprendre que notre budget est limité mais ils n'ont pas l'air de vouloir entendre. Ne désespérant pas de nous vendre un tour, nous aurons des propositions diverses et variées. Nous espérons pouvoir partir avec nos amis français, mais cela parait compromis
Nous louons des vélos pour une balade magnifique dans la palmeraie. Nous terminons notre tour par un saut dans la source d'eau chaude de Fathnas.



Nos amis sont chez Abdu, ils ont leurs permis et nous invite à partir avec eux le lendemain. Notre mission sera de trouver des permis. Il faut un laisser-passer pour faire certaines zones en Égypte, celui-ci est délivré par les autorités militaires. Certaines agences de voyage peuvent avoir un agrément, néanmoins, l'obtention du passe reste opaque. Il est 18 heures nous n'avons toujours pas notre permis. Une nouvelle vient de tomber les militaires ont fermé la zone, plus de permis, plus de passage. La finale de la coupe d'Afrique changera t'elle la position des militaires? Nous ne pouvons plus rien entreprendre, les bureaux sont fermés pendant le match.L'Égyptee a gagné mais pas de déblocage.
Nous prendrons le car pour le Caire et le train pour Louxor. C'est la seule solution sérieuse pour nos finances.

samedi 30 janvier 2010

Direction Siwa!



Il faut 9H de car pour aller à Siwa. La route longe la côte mais se situe trop à l'intérieur des terres pour que nous puissions apercevoir la mer. La route est désertique, morne et monotone. Quelques postes militaires rythment cependant le trajet.
Anecdote amusante: au départ, alors que nous nous préparons sereinement à ce long trajet, la voix stridente et nasillarde du prêche d'un imam arrêta nos rêveries. Nos regards se croisent: “Était-ce l'heure de la prière? Nous n'en croyons pas nos oreilles, dans les bus aussi!!!”. Hé non, c'était juste un jeune qui prenait un malin plaisir à laisser sonner son téléphone avant de décrocher. Ici la mode est de se faire appeller par son imam.
Une fois arrivée, plusieurs carrioles tirées par des ânes nous attendent. On nous demande dans quel hôtel nous allons, puis nous voyant un paumés dans cette ville la nuit, on nous propose de nous emmener au Palm Trees Hotel (qui semble être l'hôtel à touristes!). Nous refusons catégoriquement et optons pour l'Alexander The Great qui semble à 2 patés de maison et dont le Lonely Planet édition 2002 vante l'état impeccable.
Sur la route, nous rencontrons un bon gros barbu, Omar qui semble être le gérant et dont l'embonpoint et la bonhommie nous rend de suite très sympathique. Arrivés à l'hôtel, Nat commence déjà à grimacer.
Vu l'état déplorable des chambres, nous faisons comprendre que nous n'allons pas rester. Omar s'excuse platement, dit qu'il est désolé, qu'il comprend (Les clés accrochées semblaient indiqués que nous étions un peu les seuls clients).
Un peu gêné, par la situation, nous lui contons qu'effectivement nous nous attendions à un jardin quitte à être dans un oasis, plutôt qu'à un immeuble...
Dans un soupir qui en dit long, il souffle : “Ok, Palm Trees Hotel”.Nous nous empressons de suivre son conseil.
Sur la route, nous croisons le conducteur de carriole, que nous avions croisé à la sortie du bus, hilare de nous voir revenir,nous expliquant qu'il avait bien essayé de nous prévenir.
Effectivement, le 2ième hôtel fait mieux l'affaire.
Mais à peine a-t-on les clefs en main , qu'un 2ième personnage fait son apparition pour nous conter les 1001 aventures que l'on pourrait vivre grâce à lui en choisissant l'un de ses treks.
Nat & Hugo vont dans la chambre.
Je subis ses histoires pendant 10 bonnes minutes confortablement installés. Je me laisse bercer par ses paroles. Voyant qu'il n'y a rien a tiré de moi ce soir, il me laisse regagner la chambre , en me promettant bien évidemment de nous retrouver dès le lendemain matin pour nous proposer de nouveaux tours de 4x4 ( tous hors de prix, bien évidemment!).

jeudi 28 janvier 2010

Alexandrie Alexandra!

Départ pour Alexandrie, notre train est à 9 heures. Nicolas refoule toutes les aides.
Pas d'aide, pas de bakchich!!
Nous arrivons dans une ville calme et reposante. Nous marchons jusqu'à notre hôtel.
Pas de taxis pas de négociations!!
A côté du Venice Hotel, l'Union est un 5 étoiles. Une chambre de 30m2, avec frigo, balcon, pour 150 livres égyptiennes avec petit déjeuner. Nous rencontrons à l'hôtel, des français adorables, passionnés par l'Égypte, ils ont une mine d'infos et d'histoire. Par un heureux hasard, nous avons le même itinéraire. Ils nous proposent de partager leur voiture pour la route des oasis. Rendez- vous à Siwa. Notre voyage débute bien.
Bien qu'il ne reste plus beaucoup de vestiges, la ville semble garder une histoire coloniale bien plus présente qu'au Caire. La nouvelle bibliothèque, ouverte depuis 2002, est impressionnante, 11 étages, 3 salles d'expositions, un musée, une bibliothèque pour les enfants ( les adultes n'y sont pas autorisés). Le guide nous présente une bibliothèque avec une vocation de centre culturel pour un large public et pas uniquement pour les étudiants de l'université située en face.
500 000 livres figures au catalogue mais il reste de la place sur les étagères (sachant que la capacité est prévue pour 8 Millions.)
une page plus complète sera en ligne pour notre sponsor ABKB, en attendant voici le site de la bibliothèque.
=> Pour en savoir plus : www.bibalex.org





Dans une rue piétonne, des barrières signalent un immeuble de 6étages dangereusement penchés. Le nombre de jours avant effondrement semblent être compté, sans que rien ne soit entrepris pour le consolider/ ou le détruire.
Le lendemain soir nous avons pu assister à une formidable liesse populaire. L'équipe égyptienne s'offre le score de 4-0, contre sa rivale algérienne pour la ½ finale de la coupe d'Afrique.
Nous avons droit à un magnifique défilé, concert de klaxon et concert improvisé sur la Corniche. Rendez-vous dans 3 jours pour la finale. 





mercredi 27 janvier 2010

Les Pyramides (Dernier jour au Caire).

Pyramides de Gizeh (Mykérinos, Kheops et Khephren)
Après notre petit déjeuner, nous retrouvons Farouk, notre chauffeur copte, qui nous explique que pendant la nuit les prix ont brutalement augmenté. Nous nous retrouvons donc dans le taxi à redevoir marchander. Ce qui nous sera résumé plus tard par la simple phrase: “Les coptes savent compter!”
Il aura réussit à nous prendre plus du double de ce qui avait été prévu.
Bien content de nous voir accepter son tarif vu à la hausse.
Il nous bassinera toute la journée avec son leitmotiv: “driver number 1, muslim number 10” avec un rire bien gras qui de sa bouche nous rappel à quel point il nous a arnaqué. En rajoutant plusieurs fois, le petit mot qui tue à la fin de chacune de ses phrases: “Understand?”.
Son petit sourire en coin, son visage qui s'éclaire et ses yeux qui luisent, à la manière de Tuco (le truand du film de Sergio Leone) dès qu'il s'agit d'argent.
Pour ma part (Nicolas), ce personnage m'aura plus marqué que les pyramides que nous allons voir.
Saqqarah, Dafour, Abousir et Gizeh.
A rajouter, dans les exploits de notre chauffeur:
  • Confondu la mastaba de Tî, pour le tombeau de Téti. Il ne connaissait ni l'un ni l'autre.
  • Nous ramener dans un endroit sympa, qui s'avère être le plus gros resto à touriste du coin. Vu les prix, nous nous levons pour partir, Farouch nous fait rassoir en allant marchander le repas pour un prix plus convenable. Au final nous aurons 2 repas à partager à 3! Top.
  • Il tentera de façon pitoyable de s'arranger avec les gardiens pour doubler le prix d'entrée : nouvelle esclandre de notre part, on demande à repartir. Nous verrons la pyramide de loin.
  • Juste avant d'arriver à Gizeh, il nous amène devant les écuries, en nous assurant que si on s'arrange avec son ami, ça nous évitera de payer le ticket d'entrée...
Tuco & sa monture!

mardi 26 janvier 2010

2ième jour au Caire

Jusqu'ici, nous n'avions vu que très peu de touristes, cela va changer aux abords du musée du Caire!!!
Si il y a des touristes, il y a des rabatteurs et bien sur, nous n'y échapperons pas!! nous serons assaillis par les chauffeurs de taxis. L'un d'eux plus persuasif, nous vendra un tour des pyramides (Gizeh,Saqqarah, Memphis) pour 100 livres, nous fixons rendez vous au lendemain, la négociation fut longue et cela nous semble être un bon prix.
Visite du musée du Caire: la richesse de ce musée n'est pas valorisée, les vitrines sont poussiéreuses, il y a peu de fiches pour expliquer la collection. Il faut arriver à la salle dédiée à Toutankamon pour noter un effort. Il faut dire que c'est l'attraction du musée. Nous restons cependant une bonne matinée à admirer les trésors des salles du premier étage qui reflète au mieux de l'histoire de l'Égypte ancienne. L'après midi sera consacrée à la visite du quartier musulman et de la grande mosquée Khan al Khalil.

lundi 25 janvier 2010

Premières impressions.

Lever tardif, avec petit déjeuner frugal composé d'une salade de concombres, d'un pain avec une boulette de viande et d'un thé. Nous prenons notre déjeuner sur le balcon qui sert de salle commune. Il donne sur une rue étroite où il y a un souk en activité 24h sur 24.
Pas de programme pour cette première journée, nous marchons beaucoup, prenons souvent le métro pas cher et rapide.
Cette journée aura eu pour intérêt de nous imprégner de l'atmosphère de cette ville. Nous en retirons plusieurs choses:
Le Caire est pollué, la circulation y est affreusement dense. Nos journées et nos nuits sont ponctuées par l'appel du muezzin retransmis par les nombreux haut-parleur.
Les immeubles du centre ville sont de belle architecture, la plupart restent inachevés et se délabrent par manque d'entretien. Notre immeuble est un bon exemple, plus de porte d'entrée, l'ascenseur ne sert que pour le décor et les murs n'ont pas été repeint depuis sa construction.
26Millions de personnes habitent au Caire. Par rapport à la périphérie, le centre de la ville n'est pas trop dense (sauf la circulation). Nous sommes bien accueillis, les cairotes sont chaleureux et bien attentionnés. Ils nous saluent, nous sourient, nous prennent par la main. Dès que nous avons le plan en main, plusieurs personnes s'arrêtent pour nous proposer leur aide et font l'effort de s'exprimer (plus ou moins bien) en anglais, parfois en français.
L'Islam fait partie du quotidien de chaque cairote. La société délimite clairement les rapports entre homme et femme.
Par exemple, pour le métro en plus d'avoir des voitures uniquement pour femmes, il y a à chaque station un guichet avec un homme et un, avec une femme. Pareil pour les contrôles et pareil partout.
Donc par convention, les femmes conversent entre elles et les hommes de même. Tout homme/femme qui n'applique pas la règle peut être mal perçue, pas d'exception pour le touriste.
Au final, des petites scènes rigolotes par exemple au musée, lors du passage de la sécurité où seul des hommes étaient présents, Nicolas passe le détecteur de métal, et subit la fouille réglementaire, Nat passe ensuite et bip aussi: on ne lui adresse pas la parole!

dimanche 24 janvier 2010

salam aleikoum Cairo!

Il est 23H45, nous atterrissons à l'aeroport international du Caire.
Après les douanes, et la récupération des bagages, nous voila en présence de Mustapha qui est venu nous chercher.

Mauvaise surprise, on prend le bus avec lui. Il est minuit, on est excité mais un peu crevé pour faire la reflexion devant Hugo. Au bout de quelques instants, la méprise se dissipe, le bus était obligatoire pour rejoindre le parking.

Direction Hotel Venice (un hotel dépaysant!), à travers la circulation cairote.
Premier conseil de notre taximan (qui se prévalait de s'appeller "Mad Driver"),
=>If you cross the street, don't run!

Ceci pour vous laissez un peu imaginé l'ambiance des us et coutumes de la conduite ici.

Voici les quelques-unes qu'on a pu vous relever:
  • aucun respect des feux
  • on roule au milieu de la route
  • ceinture à l'avant qu'on met bien en avant, sans pour autant pouvoir l'accrocher...
  • et surtout on klaxonne
Notre hôtel est au 4ième étage d'un immeuble délabré. C'est salle et peu engageant, notre chauffeur doute lui aussi de l'adresse mais c'est bien là. Nous savons maintenant que notre réalité va changer.

Ici Londres!

Après un denier au revoir, et une dernière flute (et le jogging hebdo), nous partons pour Heathrow.
A l'aeroport, le résultat à la pesée est:
Nicolas 18 Kg
Nathalie 17Kg
Hugo en poids plume ne participe pas à la pesée. (à vue d'oeil pas plus de 5 Kg).

Il est 16H30 nous embarquons.

samedi 23 janvier 2010

On ne voyage pas, on part!

Un coucou à vous tous pour débuter ce blog, vous tous qui nous avez soutenu, encouragé, sponsorisé, fêté avant ce départ.

Ici démarre notre bout de chemin: du 34 rue Gay Lussac, à travers 18 pays pendant 344 jours (ou+?) avec en première destination Londres où nous préparons doucement notre envol.