vendredi 31 décembre 2010

Plage, Chan Chan et surf.

Du 31 décembre au 5 janvier
Nous arrivons dans la petite station de Huanchaco sur le coup des 21 heures autant dire pile à l'heure pour le diner du réveillon seulement l'accueil est plutôt discret car la ville est totalement éclairée à la bougie non pas par tradition mais par une coupure générale qui va durer quelques heures. Nous dinerons aux chandelles d'un sandwich et nous installerons dans un hôtel sans pour une fois faire le tour de la ville 10 fois (il faut dire que 26 heures de voyage, fatigue un peu). Enfin, vers minuit la lumière fût et la petite ville tranquille dans laquelle nous étions arrivée va littéralement se transformer. La bière va couler à flots à tous les coins de rues et la plage va être envahi d'une foule impressionnante, les tentes vont pousser comme des champignons pour 3 jours de fête puis le week-end passé la petite station retrouvera son calme. Comme on nous l'a indiqué en arrivant « Ici on sait faire la fête! ». 
Autant vous dire que l'on a profité de ces quelques jours à la plage pour 
1- Buller. 2- Pour nous instruire sur la civilisation Chimu en visitant la forteresse de leur capitale Chan Chan. Située à une vingtaine de kilomètres de Huanchaco, cette forteresse est complètement construite en adobe. L'adobe est un mélange de terre argileuse mélangé à de la paille puis séché au soleil. 
A partir du sud de l'Argentine, nous avons vu beaucoup de maisons construite en brique d'adobe.
Chan Chan est un site archéologique important d' Amérique du Sud car la cité devait couvrir 25 kilomètres carrés. Chaque souverain construisait un quartier différents et une plate-forme funéraire où les archéologues ont retrouvé de véritable trésor (or, poterie, étoffe) nous verrons quelques un de ces trésors dans un superbe musée sur une autre civilisation précolombienne, les Mochica qui avaient des rites funéraires similaires. Et pour finir ce petit séjour à la mer Nicolas et Hugo s'offriront une initiation au surf.

lundi 27 décembre 2010

Arequipa

Du 26 au 30 décembre
On aurait pu ici dépasser notre record avec l'ascension du El Misti (5822m) ou du Chachani (6075m). Nous aurions pu également faire le trek du canyon de Colca et bien pour cette étape, croyez le si vous voulez, on a décidé de ne rien faire sinon visiter la ville blanche surnommée ainsi parce que beaucoup de bâtiments coloniaux sont bâtis en sillar, une roche volcanique qui scintille au soleil. Nous avons tranquillement admiré les volcans depuis la terrasse de notre hôtel et profité de la réputation de bons vivants des Aréquipeños. Voici tout ce que l'on peut vous dire de cette ville et même pas une photo à vous montrer!
Au bout de 4 jours, notre désir de coquillages et crustacés toujours aussi présent. Nous sommes montés dans un bus avec inclination du dossier à 180 ° (le top) jusqu'à Lima puis changé de bus pour un deuxième beaucoup moins confortable en direction de Trujillo et tout cela pour un total de 26 heures de voyage.

jeudi 23 décembre 2010

Feliz Navidad!

Du 23 au 26 décembre


A Cusco, ce ne sont pas les vitrines des grands magasins qui font l'attraction. Ici la foule se presse pour admirer la crèche de Noël grandeur nature, protégée par la police. Après le calme de Tinqui, nous trouvons donc la ville en pleine effervescence de veille de fête. Nous avions d'abord imaginé de passer Noël sur une plage abandonnée avec coquillages et crustacés, le soleil pour invité d'honneur mais finalement Cuzco a suffisamment de charme pour que nous remettions notre désir de plage au jour de L'an. Nous trouverons une bonne adresse à la porté de notre bourse, le seul problème est que le chien a volé la dinde, la bûche a fini dans la cheminée et le Pommard est bouchonné mais comme nous avons quand même fait la queue pour avoir une table, nous nous régalerons d'une soupe au potiron et d'un poulet sauce champignon arrosé d'un pisco sour (boisson local). 25 décembre, on ne pouvait pas faire plus plaisir à Hugo avec ce pot de Nutella 
et pour fêter la Navidad, on refait la queue pour avoir une table Chez Jack's pour apprendre cette fois qu'on a volé le champagne. Nous trinquerons donc avec un délicieux milk-shake.

samedi 18 décembre 2010

L'Ausangate

Du vendredi 18 au 23 décembre

Nous surveillons la météo, un peu alarmés par les pluies incessantes depuis notre retour du Machu Picchu. Nous sommes prêts à annuler le trek avec pour argument que si c'est comme cela à 3326 mètres cela doit être l'enfer à 6000m, mais notre envie sera plus forte que notre crainte et le 19 décembre nous partons pour le trek de l'Ausangate.
Visible par beau temps depuis Cuzco, l'Ausangate (6 372 mètres) culmine la cordillière Vilcanatoa au milieu d'un paysage spectaculaire de lacs, de glaciers, d'alpages et de villages perdus dans la montagne. Herman, notre arriero (muletier) nous attend à Tinqui point de départ du trek. Nous dormons chez lui ou plutôt dans l'étable. Nous partirons le lendemain matin avec Valério (son aide) et trois chevaux pour porter les sacs, les vivres et la bouteille de gaz. Cette fois nous allons apprécier de n'avoir qu'un petit sac sur le dos.

On campe dans l'étable
les enfants d' Herman
Lundi 20 : Tinqui 3800 mètres-Upis 4350m. Nous attendons que la pluie cesse pour partir. Après 4 heures de marche dans l'Altiplano. Hernan, nous convainc de nous arrêter dans un refuge avant que la pluie ne refasse son apparition.
 La première partie est superbe: pâturages, collines verdoyantes... 


Nous allons même arriver au moment où un alpaga va mettre au monde son petit. Comme la journée a été un peu courte nous poursuivons l'après-midi par une balade jusqu'au pied du lac de l'Ausangate. 

Nous montons la tente sous un abri. Au petit matin, nous sommes heureux d'avoir été épargnés par les trombes de pluies tombées pendant la nuit. Ce qui nous poussera par la suite à modifier les prochaines étapes.

Mardi 21, notre guide nous propose de tenter le tour en 4 jours plutôt que 5 afin d'avoir un abri pour chaque nuit. Hugo monte sur le cheval quand à nous, nous suivons la cadence sous la neige.



 Nous arriverons en pente douce au premier col (4750m), mais les nuages et la neige nous empêcherons de voir bien loin.

Nous poursuivons vers un lac turquoise, notre marche est ponctuée par les craquements du glacier de l'Ausangate. Enfin, nous atteignons les 5000 mètres, Hugo n'est pas mécontent d'être sur son cheval, quand à nous nous attendons la pause.



 La pause attendue ne viendra pas et après quatre heures de marche la nouvelle tombe, soit on campe dans la vallée soit on poursuit jusqu'à l'abri avec un col à 5100 à franchir. Nous choisissons la deuxième proposition. Donc nous descendons dans la vallée avant "d' apprécier" cette dernière ascension. Les 600 mètres de dénivelé vont nous mettre sur les rotules mais les paysages magnifiques font presque passer la difficulté.




Nous passons le col devant nous s'élève majestueux Ausangate.

La philosophie du jour est: "Quand tu es au bout du rouleau et que ton corps te fait mal et qu'en plus il n'y a pas eu de pause barre chocolatée dis-toi que tu es sur le point de dépasser tes limites: 2 cols dans la même journée. Laisse ta tête prendre le contrôle, elle te dira les mots doux de champion: 7h30 de marche sous la pluie, la neige sans ronchonner. Elle te murmura que tu es tenace: 23kms. Enfin, elle te  dira que tu fais quelque chose d'exceptionnel ainsi tu seras encore plus motivé pour la journée du lendemain!!"


Mercredi 22,  Il a fallu une bonne dose de motivation à Nicolas pour se lever, car à la suite d'un empoisonnement, il est au plus mal pour cette nouvelle journée. Dans l'impossibilité de mettre un pied devant l'autre, il devra accepter de monter sur le cheval au grand dam d'Hugo qui s'est attaché à son canasson.


Heureusement nous commençons l'étape sous un ciel clément mais cela va se gâter lorsque nous atteindrons le col à 5000m, la neige d'abord puis la fatigue. Pour se motiver, on pense au restaurant que l'on va se faire pour noël, on imagine les mets les plus exquis, autour de nous des paysages incroyables pour nous récompenser de nos efforts.



 Nous arriverons 7 h30 plus tard à Pachanta pour la fin d'étape. Nous montons la tente dans l'abri  et repos pour tous.


Jeudi 23, Alléluia, Nicolas va mieux pour la dernière étape. Nous sommes si contents d'avoir fini la boucle que nous allons bon train. Hugo a retrouvé son cheval alors en trois heures nous sommes rendus à Tinqui où nous attendons le bus pour Cuzco. Ce trek fut sans doute le plus difficile de tous mais aussi un des plus beaux et si on devait revenir au Pérou, nous choisirions la saison sèche pour  refaire ce tour à un rythme moins effréné et avec en prime des pauses barres chocolatées!!

jeudi 16 décembre 2010

la 7 ème nouvelle merveille du Monde

du 16 au 18 décembre

Nous partons pour le Machu Picchu. Nous avons trouvé une agence affrètant un bus pour la centrale hydraulique, point de départ du sentier qui va à Aguas Calientes, la ville où il faut passer la nuit pour pouvoir être les premiers sur le site. Le bus ne nous coûtera pas plus cher que les trois bus collectivos proposés (sur les forums), nous n'en sommes pas mécontents car il nous à quand même fallu 7 heures (sans changer de bus) pour rejoindre la centrale sur une route qui pourrait détrôner la route de la mort bolivienne de son funeste nom.
Avant d'arriver à Aguas, il faut compter deux bonnes heures de
marche sur le sentier qui longe la voie de chemin de fer et fait le tour du Machu Picchu.



Le chemin est connu et emprunté par bon nombre de voyageurs. Il n'est donc pas possible de se perdre mais les lampes frontales nous ont été indispensables car nous sommes arrivés de nuit et le passage des tunnels est à donner des frayeurs.
Aguas Calientes est traversée par la voie de chemin de fer et toute l'économie de la ville se situe autour, restaurants, hôtels... Nous trouvons une auberge pour 15 soles le moins cher depuis notre arrivée au Pérou alors que nous sommes dans la ville du Machu Picchu de quoi nous faire regretter de n'y passer qu'une nuit.
Vendredi 17 décembre
Levés à 4H00 du mat pour être les premiers sur le chemin qui va au Machu perché à 2045 mètres. Nous avons mis une heure pour gravir la côte ardue qui coupe la route en lacet de l'autocar à 10$ l'aller.

De nos efforts, nous serons récompensés car arrivés dans les premiers, nous avons empoché le droit d'aller sur le Huayna (jeune) Picchu (2720m) dont il n'est autorisé que 400 visites par jour alors que le machu (vieux) n'a pas de limitation. On nous dit que pendant la haute saison (juin-septembre), il n'est pas rare de jouer du coude à coude. Là encore nous avons eu beaucoup de chance car nous avons trouvé que nous n'étions pas aussi nombreux que ce que nous avions envisagé. 

 Et devant nous, bientôt, lorsque la masse de nuage ce sera levée une des plus belles merveilles du monde. 


On en reste bouche bée et plus encore lorsque après une autre heure de montée difficile, nous serons sur le sommet du Huayna Picchu pour admirer la vue spectaculaire sur le Machu Picchu.




 Nous rentrerons sur Cusco en empruntant le même chemin qu'à l'aller avec pour seul différence, le tronçon d'Aguas à la centrale hydraulique en train. Voici comment la visite du Machu Picchu a été possible pour 93 euros de transports pour nous trois c'est moins que les 113$/pers demandés!!!

mardi 14 décembre 2010

Cuzco la belle

Du mardi 14 au jeudi 16 décembre
Pour ne pas arriver de nuit à Cusco, nous avons préféré faire un arrêt à Puno. Cette ville ne nous a pas semblé d'un grand intérêt mais nous ne sommes restés qu'une soirée. Nous avons surtout apprécier l'auberge tenue par une femme très chaleureuse qui nous aurait presque donné envie de rester une nuit de plus. Nous aurions pu également parlé plus longtemps avec cette sympathique famille française en tour du monde depuis 4 mois, maintenant avec nos 11 mois on passe un peu pour des anciens et on a fait suivre les bons plans mais cela nous rappelle surtout que pour nous c'est bientôt la fin alors nous ne nous attachons pas pour finir la boucle et dès le lendemain, nous montons dans le car pour Cusco.

Arrivés à Cusco, nous allons être face à un nouveau problème pour choisir notre habitation : les auberges qui nous ont été conseillées ne veulent pas de nous et cela à trois reprises. On nous explique qu'une famille n'a rien à faire dans une auberge où les jeunes rentrent le soir à pas d'heure complétement "fous". Pour la première fois, on fait attention à la morale et non à l'économie, finalement nous allons être expédiés dans un établissement « bien sous tous rapports » où nous poserons nos sacs pour partir ensuite découvrir la ville.


Longtemps gouvernée par les rois Incas puis par les conquistadors, la ville conserve de jolis vestiges coloniaux ainsi nous avons admiré la plaza des armas, cœur de la ville historique, nous avons sillonnés les rues pavées du quartier San Blas, fréquentés les quartiers populaires autour du marché de San Pedro et comme souvent quand on est bien dans une ville, trouver très vite de bonnes adresses qui deviendrons nos incontournables. Nous organisons la suite, d'abord, la visite du Machu Picchu sans payer les 100$ du billet de train puis un trek vivement recommandé par des adeptes expérimentés. Pour éviter de prendre le train, les sites de voyageurs sont assez bons et fournissent toutes les infos. Pour le trek, nos copains nous ont laissé le numéro d'un homme qui se charge de nous mettre en relation avec le guide. Nous déjeunons avec lui, sans nous décourager, il se montre assez surpris car ce n'est plus trop la saison et nous risquons d'être confrontés à des conditions météorologiques difficiles (pluies, neiges, tempête).
- « Là-haut, il n'y a rien et il faudra dormir sous tente! »
- « Même pas peur! »  (c'est qu'on prend du poil de la bête!)
Et nous nous inscrivons pour un départ le 19 pour être de retour le 24 décembre (va pour 5 jours!!).
Le reste de l'après-midi consiste à trouver l'équipement (tente, duvets, panchos bonnets, gants) de façon à être prêt dès notre retour du Machu Picchu.

mardi 7 décembre 2010

Des noms qui font rêver!

du mardi 7 au lundi 13 décembre.
Nous reprenons le bus pour La Paz, crottés mais heureux. En prime, il nous reste des barres chocolatées et des fruits secs pour les trois heures de bus retour (voyez comme nous devenons prévoyants!). Nous arrivons dans notre auberge favorite où notre dortoir est encore libre pour nous. Douche chaude, vêtements propres, pour nous attabler ensuite dans notre cantine préférée et savourer un repas chaud. Ce qu'il y a de bien dans un trek, c'est que l'on est toujours heureux de rentrer. Nous profitons encore quelques jours de La Paz avant de monter dans le bus pour Copacabana.
Vendredi 10 décembre: direction Copacabana, le lac Titicaca et l'Isla del Sol, des noms dont l'évocation parle à notre imaginaire. Pour cette dernière étape bolivienne, nous avons un car dont les Argentins se sont débarrassés et que l'on remplit plus qu'à ras-bord. Nous faisons quand à nous attention à n'avoir personne assis sur nos genoux au moindre virage. Le paysage est si beau que les 3 heures de bus défilent jusqu'au moment où nous voyons tous les passagers désertés le bus. Encore à notre rêverie, nous nous enfonçons dans notre fauteuil et comprenons pourquoi les gens ont choisi d'embarquer sur la navette... Ils ne veulent tout simplement pas tenter le diable en faisant la traversée sur un bac pour le moins vétuste.
Nous arrivons à Copacabana, il fait nuit et froid mais l'impression est bonne bien que se soit une bourgade très touristique. Dès le lendemain matin, nous embarquons pour l'Isla del Sol dans un bateau plein de touristes. Arrivés sur l'île, nous sommes assaillis par les propositions d'hôtel. Le touriste est ici la seule source de revenus pour les habitants alors on nous propose diverses choses: de poser avec un lama (2 bols), des bijoux, des bonnets, jusqu'à l'eau chaude pour le thermos (5 bols).
C'est un peu comme partout mais ici la pauvreté se ressent peut-être un peu plus que dans les autres villes touristique car les hôtels poussent comme des petits pains et la concurrence devient de plus en plus dure, ainsi personne n'arrive à gagner convenablement sa vie grâce à son commerce. Nous avons suivi le premier enfant venu à notre rencontre, il nous emmène dans l'hôtel de son père au dessus du port (vue superbe). Nous posons nos sacs et partons visiter l'île dont il est possible de faire le tour dans la journée.
 Au détour d'un chemin, une mariée et sa porteuse de paquets!

Nous profiterons, également, d'un bon lit et d'une belle vue pour se refaire une santé (quelques maux de ventre font leurs apparitions) avant de traverser la frontière.
Alors en bref, nous avons adoré la Bolivie. Les paysages du Sud Lipez au salar d'Uyuni (nos plus beaux du monde), les gens dont leur courage n'a d'égale que leur gentillesse. La cuisine avec une préférence pour la truite, les salades de fruits, les glaces etc.. Les rencontres (le meilleur du voyage). Revoir un copain d'enfance à l'autre bout du monde (le top).
Donc, nous ne sommes pas partis que l'on a déjà envie de revenir mais on continue notre bout 2 chemin et lundi 13 décembre nous retournons sur Copacabana pour prendre un bus pour Puno (Pérou) et comme pour chasser cette humeur nostalgique, on aura rarement eu un passage de frontière aussi simple et un hôtel répondant à nos exigences aussi facile à trouver pour cette ville étape avant Cusco.