vendredi 30 avril 2010

Toujours pas vu de tigres

Trek d'une journée dans la jungle. Nous aurions pu le faire par nous-même, mais cela aurait été gâché par le fait de ne pas pouvoir assister au nouveau concept mis en place par les guides: La balade d'épouvante.
Au départ, après 1 heure de pirogue, les consignes sont claires: Nous allons être attentifs aux règles de sécurité élémentaire afin de connaître les réflexes à avoir pour faire face aux différents animaux que nous pouvons rencontrer. Nous restons quelques peu dubitatifs sur les conseils donnés, surtout celui consistant face à un tigre à lui lancer un défi du regard pour lui faire baisser les yeux en premier. Nous prenons cela un peu à la rigolade, mais vu qu'ils semblent insister, nous essayons de prendre ça avec leur sérieux, et on part en file indienne, en essayant d'être le plus silencieux possibles. Les deux premières heures, nous sommes aux aguets, et pourtant rien. Le guide nous sort du scepticisme pour nous montrer là, à moins de 200 mètres le derrière d'un rhinocéros, nous l'observons quelques minutes avant qu'il nous lance un « go back ». Nous grimpons sur un poste d'observation et admirons l'animal qui va passer à côté. A partir de ce moment, et surtout après avoir vu le mastodonte; nos deux guides semblent un brin plus nerveux. Nous longeons un petit chemin dans des hautes herbes (3 mètres de haut!). Effectivement vu l'environnement, nous nous sentons moins rassurées. Toutes sortes de bruit, de chaque côté, nous rappel que nous sommes bien vulnérables. Que pour certain, c'est nous le gibier et que nous sommes en plein milieu de leur terrain de chasse. Une petite pensée particulière pour Hugo, qui aurait fait un met bien appétissant.
Une branche qui crac, le bruissement des herbes au passage d'un animal que nous ne voyons pas ou le cri stridant d'un autre ne sont pas là pour nous rassurer. Mais pire que tout, le silence angoissant de certain moment, où la forêt n'émet plus aucun bruit, notre guide en tête ne bougeant plus, les deux mains fermement accrochés à son bâton, nous renvoi en tête ces images fugaces de documentaires animaliers avant que le prédateur ne se jette sur sa proie. Au final nous ne verrons pas de tigre, et c'est peut-être mieux ainsi.
Pendant ce trek de 8 heures, nous avons vu des oiseaux rivalisant de beauté, des biches, cerfs, des singes, des traces de tigre et de léopard, nous avons traversé la jungle et les marais et admiré le fameux rhinocéros à une corne.

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